16-05-2024
Olost (ESP)
CEI3* 160, CEI2* 120 CIM, CEI1* 100, CEI1* 100 (18/05), CEIYJ2* 120, CEIYJ1* 100

16-05-2024
Pratoni del Vivaro (ITA)
CEI3* 160, CEI2* 120 CIM, CEI1* 100, CEIYJ2* 120, CEIYJ1* 100

17-05-2024
Pattaya (THA)
CEI1* 100

18-05-2024
Cimarron, NM (USA)
CEI3* 160, CEI2* 120 CIM, CEI1* 100, CEIYJ3* 160, CEIYJ2* 120, CEIYJ1* 100

20-05-2024
Padise (EST)
CEI3* 160, CEI3* 160, CEI2* 120 CIM, CEI2* 120 CIM, CEI1* 100, CEI1* 100

23-05-2024
Buch (DEU)
CEI3* 140, CEI3* 160, CEI2* 120 CIM, CEI2* 120 CIM (25/05), CEI2* 70+(2) (24/05 - 25/05), CEI1* 100 (25/05), CEI1* 100, CEIYJ2* 120, CEIYJ1* 100

24-05-2024
Kendirli (KAZ)
CEI1* 100

24-05-2024
Dompierre sur Héry (58)
CEI2* 120 CIM, CEI1* 100, CEIYJ2* 120, CEIYJ1* 100


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Lu pour vous : Les deux faces de l’équitation moderne en France

La Fédération Française d’Equitation, FFE, est héritière de trois institutions créées au XXe siècle qui permettent de dater des changements de société : la Fédération Française des Sports Equestres, FFSE (1921), a accompagné les évolutions des sociétés mondaines, « entre-soi », des « années folles », l’Association Nationale de Tourisme Equestre, ANTE (1963) a anticipé les « vouloir vivre au pays » soixantehuitards et le Poney-Club de France, PCF (1971) a mis les enfants, moins nombreux, au centre des investissements des classes moyennes . Les trois phénomènes illustrent également l’accès à la parité des genres différé suivant les lieux et les disciplines équestres.



La confédération de ces trois composantes permet à la FFE de figurer, depuis 2002, au 4è rang des fédérations olympiques françaises par le nombre de licenciés (1er Foot-ball, 2ème Tennis, 3ème Judo) et, depuis 2003, comme 1ère fédération par le nombre de licences féminines, juste devant le Tennis.

L’analyse des «fléchages»  de licences donne une bonne idée des émulations qui conduisent la FFE. En 2003, grâce au redressement des effectifs «cheval», les trois composantes ont gagné des licences. La chronologie voudrait que, ces prochaines années, en raison du fléchage «statutaire» des cavaliers majeurs, cette nouvelle tendance continue si les cavaliers se fidélisent. L’intégration de nouvelles activités équestres comme l’Endurance ou l’Equitation western, intégrées aux sports équestres, ne facilitent pas les comparaisons mais corroborent la segmentation entre «les deux faces de l’équitation moderne». Elles peuvent être qualifiées «modernes» , en référence aux Temps modernes, dans la mesure où elles cherchent toutes à progresser en s’appuyant sur l’amélioration des connaissances, par l’éducation et la compétition.

L’équitation moderne «canonique» ou «alternative».

En 1921, la Fédération Française des Sports Equestres, FFSE, avait été créée, en même temps que la Fédération Equestre Internationale, FEI, sous l’impulsion de Pierre de Coubertin, inquiet de la mauvaise image que l’Equitation avait donnée, aux Jeux d’Anvers (1920). Paris organisant les Jeux en 1924, les français s’installèrent à la direction de la FEI, et l’on vit à Paris, pour la première fois, une épreuve de Dressage dans un rectangle de 20x60m. En 1928, à Amsterdam, le Saut d’obstacle était aussi consacré, par le parcours de chasse de clôture, au stade olympique. Petit à petit , le CSO, plus facile à organiser, à comprendre et à contempler, a accaparé plus d’organisateurs, de cavaliers et de spectateurs. Le Concours Complet et ses déclinaisons Dressage et Saut d’obstacles apparaissent aujourd’hui comme des disciplines « canoniques »(DIGARD, 2003).

En marge de cette équitation «canonique» des dérogeances, des mutations ou même des réminiscences de «l’équitation de grand-papa» (HENRY, 1963), celle d’avant 1921, allaient cependant ressurgir pour ceux qui n’étaient plus ou pas encore en âge de focaliser sur l’optimisation de la performance. Cette autre équitation, mais initiée aussi dans les milieux parisiens, allait trouver des terreaux favorables dans la ruralité pour le mode d’élevage, rustique, et les parcours en campagne. L’équitation alternative n’est pas celle réservée aux écuyers, évolutive, elle intéresse toutes les générations, les deux genres et, progressivement, toutes les régions.

En 1963, le fondateur des Editions Crépin-Leblond, Raymond Henry «animateur de Plaisirs Equestre et du Centre d’Instruction Hippique Général Duc d’Aumale» à Chantilly réussit à rassembler, avec l’appui des Haras Nationaux (Henri Blanc), «les responsables des groupements équestres les plus importants de France» dont le Touring -Club de France multidisciplinaire, 600 000 adhérents, organisateur de séjours et excursions en tous genres, et les organisateurs du 1er Rassemblement National de Tourisme Hippique à Polignac et créa l’Association Nationale de Tourisme Equestre : «la majorité des cavaliers moyens et une portion non négligeable d’excellents cavaliers considérant que le cheval étant un moyen de transport, il conviendrait de s’en servir dans ce sens et de l’utiliser notamment à des fins touristiques».Le Rallye d’Uzes , le 21 juillet 1963, permit de faire les présentations officielles.

  

En 1971, le normand Louis de Pas (Bois Guilbert) et Jean Turgis avec une soixantaine de clubs créaient le Poney-Club de France avec l’appui des Haras Nationaux (Henri Blanc) pour réguler les implantations sauvages du ranching, développer une pédagogie dédiée aux enfants avec la complicité de montures rustiques adaptées à leur taille, variable, et d’une vie rapprochée du milieu naturel .

Ces trois systèmes, FFSE, ANTE, PCF, allaient grandir ensemble, d’abord en parallèle, puis en coalescence tandis que d’autre initiatives plus ou moins autogérées dont l’endurance, le horse-ball et l’équitation western rejoignaient officiellement les sports équestres. La Fédération Française des Sports Equestres deviendra au fur et à mesure des réformes de statuts Fédération Equestre Française, FEF puis Fédération Française d’Equitation, l’actuelle FFE.

Quelque soient les statuts de la «Fédération» et des sous-systèmes, les courbes d’évolution de ceux-ci depuis plus de 20ans n’en démentent pas : l’équitation «alternative» à base de poneys et de tourisme explique le développement du système fédéral.

Attention, «comparaison n’est pas raison»

La comparaison des évolutions de l’équitation « canonique » et de l’équitation «alternative» ne sera bientôt plus d’actualité tant l’effet «fédéral» doit faciliter des emprunts réciproques mais elle permet encore de relativiser les croissances géopolitiques des uns et des autres, de mesurer la révolution culturelle, ne serait-ce que pour mobiliser les réflexions de ceux qui postuleront à prendre un relais après la trêve olympique d’Athènes 2004.Sports et démocratie sont des systèmes qui ont en commun des règles, identification des concurrents, échéances, remises en cause périodiques, comptages et une incertitude quant au résultat.

Année

Cheval

Poney

Tourisme

Total

1991

183189

47 587

25 302

256 078

1992

185811

53 622

26 405

265 838

1993

194264

64 636

25 593

284 493

1994

202141

72754

29 150

304 045

1995

207600

86 283

31 765

325 648

1996

210390

101 401

34 091

345 882

1997

209171

118 192

37 323

364 686

1998

216374

131 569

40 681

388 624

1999

214203

153 376

44 078

411 657

2000

211593

169 810

44 324

425 727

2001

204506

182 391

45 601

432 498

2002

204 138

193 303

49 698

447 139

2003

205 241

203 327

54 387

462 955

Tableau 1 : Nombre de licenciés «pratiquants» par délégation ou fléchage. (Sources : FFE, ANTE, PCF)

Depuis 2000, l’équitation «alternative» a dépassé, en nombre de licenciés, l’équitation «canonique» même renforcée par l’Endurance, le Horse-ball, l’Attelage, le Reining etc… et les tendances se sont confirmées. C’est le réservoir pour demain !

Figure I :Evolution des deux faces de l’équitation moderne en France

Figure II :Evolution des trois composantes de l’équitation fédérale française

 

En 2003, l’équitation «poney» avait encore 1914 licences de moins que l’équitation «cheval». Si ces deux équitations maintiennent les mêmes taux de croissance, les «poneys» seront les plus nombreux fin août 2004. Ce constat, global, de retournement des prééminences dans les pratiques équestres rejoint ceux qui sont constatés, en d’autres sports, en faveur des disciplines hors stade, qu’il s’agisse des marathons, des trials à VTT, des grandes courses de

ski de fond ou des traversée transatlantiques à la voile. L’espèce humaine urbanisée à plus de 80% en France rêve de la Nature derrière ses volants et ses «windows».

L’Equitation institutionnelle, dont les accointances avec le Paris haussmanien survivent encore, reconquiert la Capitale le temps d’un Salon du Cheval et peut à nouveau envisager un projet olympique en Ile de France pour 2012. Même décentralisée au centre géographique de la France , au bord du Beuvron, elle se concentre et doit se déplacer en «province» et regarde la France au fond des yeux avec la tournée des «Fédératives» sans intention d’ncourager des interrégionalités. Une façon complémentaire de considérer la réalité est de regarder les cartes. L’échelle départementale doit être privilégiée car le découpage régional est trop hétérogène. La diffusion géographique du phénomène «alternatif» apparaît comme une tendance forte du développement de l’Equitation.

  

En 2000, les trois composantes pouvaient encore cacher des doubles comptes. Il était possible, pour des raisons diverses, de cumuler l’appartenance à deux délégations . Il en ressort que la composante «canonique» était dominante dans la majorité des départements du nord de la Loire. Depuis, la diffusion géographique de l’équitation «alternative » offre une continuité remarquable en 2001, 2002 et 2003 et témoigne d’une vulgarisation de l’Equitation fédérale partout en France. L’ inversion des prééminences témoigne d’une adaptation de l’équitation fédérale à une demande sociale plus jeune et plus nature avec emprunts réciproques des deux faces de l’équitation moderne, «canonique» et «alternative». Les Poneys et le Tourisme équestre par leurs compétions spécifiques améliorent l’ équitation de leurs licenciés et se prennent au jeu de la compétition et de la validation des capacités équestres. Les Sports équestres, licences « cheval », intègrent des disciplines issues de l’équitation utilitaire, attelage, endurance, horse ball, reining… qui deviennent des sports majeurs avec l’accumulation normative en règlements qui en découle. D’autres émergences ou retours aux sources semblent nécessaires pour séduire les cavaliers «hommes», retenir les «adultes» et attirer les «autonomes», pour rééquilibrer la pyramide des âges. Reste à soutirer de ce phénomène, un sens pour nos sociétés : participer au «développement durable» conciliant développement économique, promotion sociale et protection de l’environnement, pour transmettre aux générations futures un véritable «capital cavalier» semblerait , à l’aube du troisième millénaire, politiquement correcte.

Figures III : Cartes 200,2001,2002,2003 des 2 faces de l’Equitation moderne en France



Note : "Les deux faces de l’équitation moderne en France.
Hervé Ménager, Doctorant en Géographie du Sport, ADES, UMR CNRS 5185, Université Bordeaux 3. "

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  Posté : 05-02-2004 09:58

Il ne faut pas confondre le fléchage des licences avec la réalité des sentiments d'appartenance des cavaliers, ni les 'courants' des instances dirigeantes de la FFE avec la réalité des cavaliers.

Le fléchage de la licence est le plus souvent décidé par le responsable du club en fonction de ses réseaux personnels.

Le cavalier 'poney' est tres souvent plus proche du monde 'cheval' que du 'tourisme'.
Le cavalier d'endurance plus proche du tourisme que du cheval.



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