30-04-2024
Windsor (GBR)
CEI3* 160 (02/05 - 03/05), CEI2* 120 (02/05 - 03/05), CEI1* 100 (02/05 - 03/05)

30-04-2024
Landivisiau (29)
CEI3* 160 (02/05 - 03/05), CEI2* 120 (02/05 - 03/05), CEI1* 100 (02/05 - 03/05)

03-05-2024
Samorin (SVK)
CEI3* 140, CEI3* 160, CEI2* 120 CIM, CEI1* 100 A, CEI1* 100 B, CEIYJ2* 120, CEIYJ1* 100

03-05-2024
Agunnaryd (SWE)
CEI3* 140, CEI3* 160, CEI2* 120 CIM, CEI1* 100, CEIYJ2* 120, CEIYJ1* 100

04-05-2024
Roma (AUS)
CEI2* 120 CIM, CEI1* 100, CEIYJ2* 120, CEIYJ1* 100

09-05-2024
Loubejac (24)
CEI3* 140, CEI2* 120 CIM, CEI1* 100 (09/05), CEI1* 100 (10/05), CEIYJ2* 120

10-05-2024
Doha, Mesaieed (QAT)
CEI2* 120 CIM, CEI1* 100

10-05-2024
Gyland (NOR)
CEI3* 140, CEI3* 160, CEI2* 120 CIM, CEI1* 100, CEIYJ2* 120, CEIYJ1* 100


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Coatélan un circuit de rêve... et de légendes !

Garspern (la haie d’épine)

Les seigneurs du lieu jouissaient du péage du pont Bourret à Morlaix, et d’un curieux privilège : « Que lorsque les ducs de BRETAGNE et les Rois de France, leurs successeurs entrent à Morlaix, le premier plat appartient au seigneur de Gaspern, à la charge de faire du feu dans la chambre, comme il s’est pratiqué plusieurs fois et entre autres l’année 1518 », lorsque le roi François Ier passa à Morlaix au mois de septembre…

Le fief de Gaspern eut jadis haute justice, mais au XVIIIème siècle, il n’était plus question que de moyenne justice. Ses patibulaires, s’élevaient dans le Goarem ar Justicou, près de Kervézennec, sur la route de Morlaix. En 1780, on les reconstruisit en pierre, les précédentes étant de bois…

Jadis, les seigneurs de Kerloaguen chassaient le loup dans le bois de Gaspern. En 1796, on y tua encore quatre de ces carnassiers. Aujourd’hui, des sangliers le hantent fréquemment.



La légende de Garspern

La tradition rapporte que ce lieu était jadis à un riche paysan, grand amateur de jeu. Une nuit qu’il avait affaire à un partenaire habile, il perdit en « trois coup » de cartes son manoir, sa métairie et son bois. A demi ruiné il tenta une dernière fois la chance, et, jouant quitte ou double, il regagna en deux parties le manoir et la ferme, mais se contenta sagement de ce gain sans vouloir le risquer à nouveau pour recouvrer le bois. Aussi celui-ci n’appartient plus au possesseur de Gaspern…

On raconte aussi que le même paysan avait une fille unique, aimable et jolie, qu’il eût voulu marier à un campagnard comme lui, mais la donzelle s ‘éprit d’un « Monsieur de la ville »  qui la trouvait aussi fort à son goût. Il vint donc demander la main de l’héritière, essuya d’abord un refus formel ; pourtant la jeune fille sut manœuvre si bien qu’elle finit par arracher à son père le plus rechigné des consentements. Par exemple, il stipula qu’hormis ce consentement, il ne donnerait rien à sa fille, mais là, ce qui s’appelle rien, puisqu’elle prétendait se marier contre son gré ; et le jour des noces, quand le citadin vint en bel équipage quérir sa fiancée pour la conduire à l’autel, il la trouva toute nue au milieu d’une pièce absolument vide. Le damné père, tenant sa parole à l’extrême, ne lui avait même pas laissé une chemise. Heureusement, le prétendant se doutait de ce mauvais tour. Aussi s’était-il précautionné d’une somptueuse toilette et d’une chambrière experte, qui, en un tournemain, équipa la belle de pied en cap. Il put donc l’emmener fièrement, au grand dépit du méchant père, lequel se vengea en leur faisant attendre son héritage le plus longtemps possible…

Keravoas

On y a démoli, il y a un quart de siècle, une ancienne maison à portes rondes, fenêtres et meneaux et lucarnes de pierre. Elle avait une avancée ou appostis-tol munie d’une meurtrière pour tirer les loups, qui venaient jusque dans la cour rôder autour des étables.

Chapelle de Saint Germain

De Garspern, un chemin montueux de 3km mène vers le Sud à la chapelle de Saint Germain et au village de Kervézec. Cette chapelle, ancien centre religieux des fréries de la montagne, trop éloignées du bourg pour en fréquenter l’église, existait dès le XVIè siècle….

Acquise en l’an III par Yves Lavanant et réparée en 1812, Saint Germain était de nouveau bien délabrée en 1836. La charpente menaçait de s’effondrer sur les fidèles…La chapelle était un long bâtiment du XVIIè siècle avec une nef unique et un chevet en lanterne ajouré de deux fenêtres cintrées ; une autre fenêtre, un œil-de-bœuf et une porte à claveaux saillants perçaient chacune les longèrent Sud et Nord, et la porte à fronton du pignon Ouest était surmonté d’un clocheton amorti en dôme.

En 1870, il fallut de nouveau supprimer le culte, en raison de l’état de vétusté de l’édifice, et rebâtir entièrement celui-ci en 1872-73… Un chemin de croix fut érigé dans la chapelle en 1874. on y voit trois statues anciennes, une Vierge Mère, un Saint-Germain évêque, bénissant, et une Sainte Marguerite debout sur son dragon.

Keranfors

Entre la chapelle saint Germain et le hameau de Keranfors, M. Livinec, de Morlaix me signale deux tumuli voisins, ayant environ douze mètres de diamètre sur deux de hauteur et semblant encore intacts…

Le vicomte Frottier de la Messelière était depuis 1917 seigneur d’une partie de Keranfors-Bras, en particulier de l’ancienne fortification qui a donné son nom au village qui domine le pays, face aux « Rochers du Cragou » et à la forêt de Lestrezec, dans un des sites les plus sauvage des Monts d’Arrée…

Les Menhirs de Quilliou

Après avoir traversé Quilliou, nous trouvons à gauche deux beaux menhirs alignés d’Est en Ouest. Le menhir occidental a  4m90 de pourtour sur 5m05 de hauteur ; d’aspect effilé, il se termine en pointe ; l’autre situé à 50m du précédent, mesure 5m80 de pourtour et 3m30 de hauteur. Tous deux sont en gneiss de Brest. D’après la tradition, ces mégalithes indiquent l’emplacement et la logueur de l’église que les paroissiens avaient d’abord eu dessein de bâtir sur ces hauteurs. Mais chaque nuit, une main mystérieuse venait en bouleverser les fondations. Alors, on décida de placer la statue du saint sur un char traîné par deux bœufs et de laisser ceux-ci vaguer à leur fantaisie, jusqu’à ce qu’il leur plût de s’arrêter quelque part. les bœufs marchèrent au Nord ; parvenus là où est le bourg actuel, ils s’arrêtèrent sans plus vouloir se remettre en route ; on construisit l’église en cet endroit, et rien ne troubla désormais le travail des ouvriers. La garenne où se dressent les menhirs s’appelait au XVème siècle Goarem-Coz-Illizou (la garenne des vieilles églises)…

Kermeur

Nous atteignons les villages de Kergorre et de Kermeur, formés d’anciennes quevaises de l’abbaye du Relecq. Kermeur, jadis Kerioumeur, avait une maison noble affranchie de fouage avant 1440 par le duc Jean V en faveur de Jehan Kermezou et Yvon, son fils. En 1543, ce manoir était aussi à l’abbé du Relecq ; il a depuis disparu…

Dans ces régions de montagnes, les agglomérations sont rares, mais populeuses, comme si l’âpreté de la nature, les dangers de l’isolement, la difficulté des communications, avaient porté les hommes à se grouper pour mieux s’entr’aider, se soutenir et se défendre. Au Kermeur, les terres sont fertiles et les cultures prospères, mais le paysage dénudé des alentours est d’une grande tristesse avec ses garennes tapissées d’ajoncs nains, ses fauves croupes de collines plantées de maigres sapinières, sa brousse marécageuse, et les bizarres roches dentelées du Cragou dressant sur l’horizon du Sud leur fantastique décor…

La Montagne-au-Duc, le manoir de Goariva

Au Nord s’arrondissent la Montagne-au-Duc, haute de 294m, et le Menez-Goariva, élevé de 264 mètres. Ce dernier doit son nom à un petit manoir jadis perché sur sa crête…

A un kilomètre, au Nord-Ouest de Goariva, se trouve sur le versant de la Montagne-au-Duc, le hameau de Cosquer-Dolzic, voisin d’un beau dolmen renversé…

Sur le vieux chemin de Kergorre, qui domine à l’Est le vallon du naissant Jarlot et le moulin abbatial de Cuzuliec, est le lieu de Ty-Avellec, au nom significatif (maison venteuse)…

La légende du Cosquer

Comme tout manoir breton qui se respecte, le Cosquer est hanté et a ses légendes. C’est Keramborgne, le Guernaham de ces confins extrêmes du Trégor. Jadis, il y a plus de 60 ans, lorsque la vieille Fantik ar Goff, qui m’a raconté ce qui suit, y était servante, on voyait dans l’une des chambres du premier étage, là même où se trouvaient les statues, un ancien lit à courtines, que nul n’utilisait. Un soir pourtant, on le donna à une couturière, venue pour travailler au manoir. A peine avait-elle soufflé sa chandelle qu’elle aperçut, au milieu de la pièce, une main tenant un cierge allumé. Effarée, la pauvre fille s’enfouit sous les draps, mais chaque fois qu’elle risquait un oeil entre deux plis, elle revoyait toujours le flambeau mystérieux brûlant dans la main fantôme. Sa nuit se passa toute entière à grelotter de peur et à réciter des oraisons. Enfin, le coq chanta et la main s’évanouit.

Lorsque la couturière raconta son étrange aventure, les garçons de la ferme s’en amusèrent fort. Le second valet déclara qu’il passerait sans crainte une nuit dans cette chambre. On le prit au mot, mais l’aurore suivante ne le trouva pas aussi fanfaron. Blême et défait, il avoua avoir vu, lui aussi, l’effrayante main. Le premier valet demeurait cependant incrédule et se moquait de la poltronnerie de son camarade. Il voulut tenter l’épreuve à son tour. Quand il reparut, le lendemain matin, ses dents claquaient encore de terreur. Il jura qu’on ne l’y reprendrait plus et qu’il ne voudrait pas du manoir si on le lui offrait à condition d ‘habiter la chambre hantée. Depuis, on s’est bien gardé d’y faire coucher personne.

Le soir, lors des veillées d’hiver devant la large cheminée sculptée, tandis qu’au dehors le vent secouait les ardoises rouillées du vieux toit et gémissait dans les derniers arbres de la rabine, il n’était pas rare d’entendre des bruits de pas qui gravissaient pesamment l’escalier de la tourelle pour aller se perdre au fond des greniers. Quand on allait voir avec de la lumière, tout rentrait dans le silence, mais à peine avait-on repris place au coin de l’âtre que les bruits recommençaient.

Pendant l’une de ces veillées, Fantik et une autre servante, étant sorties dans la cour, furent très surprises de rencontrer près du seuil deux charmants porcelets blancs et rose, qui folâtraient au clair de lune, et dont l’un se laissa même caresser. Supposant que ces porcelets s’étaient échappés de la crèche, les jeunes filles y coururent, mais elles constatèrent que la porte était bien close, et les occupants sagement endormis. Revenues dans la cour, elles la trouvèrent déserte ; les petits cochons avaient soudain disparu, et nul ne les revit jamais...



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