Au cours des épreuves d'endurance, le travail musculaire produit de la chaleur, car toute l'énergie chimique de la contraction musculaire ne se transforme pas en énergie mécanique. Il y a production de toxines et de l'extra chaleur.
Le cheval doit éliminer les calories excédentaires. 3 mécanismes pour cela :
- l'hyper ventilation
- la vaso dilatation des vaisseaux cutanés
- la sudation, qui entraîne aussi perte d'eau et d'électrolytes.
L'arrosage du cheval (avec de l'eau froide) favorise l'élimination des calories au niveau de la peau.
Le vent, ou la ventilation de la peau favorisent aussi les échanges par la mise en action du mécanisme de convection.
Lorsque l'extra chaleur est éliminée, la peau se refroidit. La circulation sanguine périphérique revient à la normale, la fréquence respiratoire aussi, et par conséquence, la fréquence cardiaque.
On peut comprendre que la baisse rapide de la fréquence cardiaque est bien le but recherché lors des arrêts avant le contrôle vétérinaire. Mais actuellement, le spectacle d'arrosage au seau devient pour le public, difficile à admettre dans un contexte de recherche d'économie de l'eau, considérée comme un bien précieux.
Un arrosage mesuré avec de l'eau froide et un écopage simultané de l'eau réchauffée par la peau aura la même efficacité en terme d'échange thermique qu'un déversement intempestif d'eau sur le cheval. Si l'eau qui tombe au sol a la même température que l'eau du seau, elle n'a pas été utilisée à bon escient.
Pour le public, pour les bénévoles présents sur nos épreuves et qui assistent au spectacle, pour les élus qui y sont invités et qui par ailleurs ont souvent à s'impliquer dans des schémas d'économie de l'eau, il est nécessaire de donner à notre sport une image responsable et en phase avec la conjoncture actuelle de recherche d'économie durable.
NDLR : Cet article a été rédigé par Yann AUTRET, docteur vétérinaire, à la demande du bureau du CREEF.
Comité des raids d'endurance équestre en Finistère.